LA SPEAKERINE ESPAGNOLE

Je zappais sur le monde
Et ses oignons
Des méchants trucs
Qui font pleurer
Ça larmoyait à fond
Dans mon salon
À chaqu’ pression
Sur le bouton

Un camp de scouts
Personn’ ne moufte
Petits blaireaux
Au garde à vous
Je n’ai plus aucun doute
Sur l’avenir des louv’teaux
Jeannette et Jeannot
Dans leur petit bateau
Mettront la barre à tribord toute

Je zappais sur le monde
Et ses oignons
Des méchants trucs
Qui font pleurer
Ça larmoyait à fond
Dans mon salon
À chaqu’ pression
Sur le bouton

Canapé bleu
Lumièr’ blafarde
Deux blond’s regardent
En se pâmant
Un’ scèn’ grandiose
Deux mecs s’explosent
À l’envers et en prose
Oh la jolie poésie
Sur les chaîn’s roses
Attention
Les blondes se rapprochent
Les mecs se détachent
Et c’est reparti
Pour la méga partoche
Le concerto à deux fois quatre mains
Et à la cravache

Je zappais sur le monde
Et ses oignons
Des méchants trucs
Qui font pleurer
Ça larmoyait à fond
Dans mon salon
À chaqu’ pression
Sur le bouton

Un’ mitre un pape
Et un’ cuvette
Ça lav’ des pieds
Ça bourr’ des culs
Ça cass’ des coeurs
Ça se fabriqu’ des martyrs
Chez les enfants de chœurs
Combien de pédophiles
Sous le soleil de Rome

Je zappais sur le monde
Et ses oignons
Des méchants trucs
Qui font pleurer
Ça larmoyait à fond
Dans mon salon
À chaqu’ pression
Sur le bouton

Le monde est un agrume
Plein de pépins dans ses quartiers
Surtout dans le quatrièm’ quart
Ma tronche est une enclume
Entre deux coups de masse
Des mouches cavalent
Sur des gueules trop maigres
Ça rend un peu plus aigre
Le goût des pistach’s que j’avale

Je zappais sur le monde
Et ses oignons
Des méchants trucs
Qui font pleurer
Ça larmoyait à fond
Dans mon salon
À chaqu’ pression
Sur le bouton

Et je suis tombé sur cette speakerine espagnole

Quand sa bouche me susurre au creux de l’oreille
Buenas Nochès
J’avoue que sa langue m’apaise